Cette note est constituée d’extraits d’une interview de l’auteur de la méthode The Work, Byron Katie, par le magazine Sources du 4è trimestre de 2014, sur le thème « Nourrir l’amour », complétés par mes commentaires et exemples.
Les pensées sont comme les feuilles emportées par le vent, elles vont et viennent, elles ne nous appartiennent pas. Il s’agit de les rencontrer comme des amis, d’aimer notre histoire.
The Work, le Travail, consiste à identifier des pensées stressantes, et les explorer grâce à quatre questions, avec la méthode suivante :
- Ecrire cette pensée.
- Puis, s’interroger par écrit :
- Est-ce vrai que… ?
- Puis-je être certain que c’est vrai ?
- Quelle est ma réaction quand je crois cette pensée ?
- Qui serais-je sans cette pensée ?
- Ensuite, retourner cette pensée pour obtenir diverses pensées opposées. Chercher et écrire trois exemples authentiques dans lesquels chaque retournement est aussi vrai, ou plus vrai, que la pensée initiale.
Ces quatre questions ne demandent même pas que l’on y réponde, il suffit de méditer sur elles, et de tendre l’oreille pour entendre ce qui monte en soi. Et si je constate que mon mental est traversé par des pensées superflues, je le ramène à la question que je me suis posée.
Le frein à cette démarche de méditation est l’Ego qui a toujours tendance à distraire le mental, à aller à l’encontre des réponses qui arrivent en soi. On prend conscience que ce que nous considérons habituellement comme étant le monde extérieur se trouve en réalité à soi.
Byron Katie explique qu’elle a compris, grâce à cette méthode, que quand elle croyait ces pensées, elle souffrait et, quand elle ne les croyait pas, elle ne souffrait pas. Pour elle, ce constat est le même pour tous les êtres humains. Nos émotions, telle que la colère, la jalousie, la peur, viennent du fait que nous croyons des pensées erronées. Et lorsque nous les remettons en question, nous comprenons en détail leurs effets, physiques et émotionnels, nous nous rendons compte de qui nous serions sans elles. Il ne reste plus, en nous, que la paix et l’amour.
Exemple de mise en pratique dans un contexte relationnel :
Pensée stressante : « Cette personne me méprise »
Questionnement :
- Est-ce vrai que cette personne me méprise ? Oui, elle me l’a souvent démontré.
- Puis-je être certain que c’est vrai ? Non, je ne peux pas en être certain...
- Quelle est ma réaction quand je crois cette pensée ? Cela m’énerve, j’ai honte … j’ai envie de lui en mettre plein la vue pour lui démontrer ce que je suis vraiment…
- Qui serais-je sans cette pensée ? Je serais plus heureux. Je serais plus sûr de moi. Je serais fier de moi. Je serais plus efficace.
Trois pensées opposées :
- Cette personne montre parfois de l’intérêt pour moi
- Je méprise cette personne
- Je me méprise donc je crois qu’il me méprise.
Exemple dans le contexte d’une épreuve :
Pensée stressante : « Je ne suis pas à la hauteur de cette mission »
Questionnement :
- Est-ce vrai que je ne suis pas à la hauteur de cette mission ? Je n’ai jamais fait cela, il y a trop de choses nouvelles et difficiles pour moi.
- Puis-je être certain que c’est vrai ? Non, bien sûr, mais peut-être que je n’ai pas envie de prendre le risque et que je cherche une bonne raison ...
- Quelle est ma réaction quand je crois cette pensée ? Je me sens rabaissé. J’ai une pointe de regret. Je crains de passer à côté de quelque chose d’enrichissant en ne relevant pas le défi.
- Qui serais-je sans cette pensée ? Je serais en train de me lancer dans cette mission. Je serais plein d’énergie, la peur au ventre mais enivré. Je serais une autre femme / un autre homme.
Trois pensées opposées :
- Je suis à la hauteur, il suffit de bien me préparer.
- La mission n’est pas à ma hauteur.
- En prenant de la hauteur, j’y verrais plus clair sur cette mission.
Exemple dans le contexte d’une angoisse, sous forme de Mind Mapping :
Byron Katie ajoute : investiguer notre mental ne consiste pas à se bagarrer avec lui, à refuser la haine, la violence, la jalousie… mais à observer et à comprendre. Aimer ce qui est, c’est aimer notre état d’esprit, et l’examiner au moyen des quatre questions. L’état naturel du mental éveillé est la paix.
Didier
Pour pratiquer, télécharger une fiche vierge
Pour plus d’informations :
- Sur la méthode The Work : http://thework.com/sites/thework/francais/
- Sur l’éditeur de la revue Sources : www.association-a-ciel-ouvert.org
The Work est un "savoir" de l'étape "Kit de survie" du mode de management Manager 21. |
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